Votre habitation manque de m2 ? La famille s’agrandit et vous aimeriez disposer de pièces supplémentaires ? Plusieurs solutions s’offrent à vous afin de réaliser l’extension d’une maison ancienne. Dans cet article, vous trouverez la réglementation à respecter, les critères pour choisir votre type d’extension ainsi que le budget moyen à prévoir. Enfin, nous passerons en revue plusieurs idées concrètes d’agrandissement de votre habitat ancien.
Agrandir une maison ancienne, surtout par l'extérieur, ne s'improvise pas. Réglementation en matière d'urbanisme, permis de construire ou pas, recours à un architecte et performance énergétique, faisons le point.
Si vous envisagez de rajouter une extension extérieure au bâtiment principal, commencez par vérifier auprès de votre mairie si les règles d’urbanisme l'autorisent. En cas d’existence d'un plan local d’urbanisme (PLU), c’est le document à consulter. En son absence, référez-vous aux cartes communales ou à défaut au RNU (règlement national d’urbanisme). Vous pouvez y découvrir des contraintes en matière d’emprise au sol, de couleurs, de matériaux voire de hauteur de constructions ou de règles d’implantation.
Tout d’abord, pour l’extension d’une maison ancienne, l’architecte est incontournable si la surface après travaux dépasse les 150 m2. C’est également une situation qui implique d’obtenir un permis de construire. Même si votre habitation après travaux demeure en deçà de 150 m2, si l’agrandissement excède les 40 m2, le permis s’impose.
Le permis de construire n’est pas obligatoire pour l’extension de votre maison ? Notez cependant que le rajout d’une surface habitable entre 5 et 40 m2 implique de déposer une déclaration préalable de travaux à la mairie. Renseignez-vous précisément, car la réglementation comporte de nombreux cas, sans oublier les changements de destination d’un bâtiment annexe à votre habitation.
Les exigences RT2012 s’appliquent à l’extension d’une maison ancienne dans la mesure où il s’agit d’une partie nouvelle d’un bâtiment existant. C’est alors considéré comme une construction neuve et vous devez respecter la réglementation thermique RT2012. Elle vise à réduire la consommation énergétique. Selon la surface de l’agrandissement, les contraintes sont plus ou moins élevées.
Agrandir sa vieille villa ne signifie pas automatiquement construire une véranda face au jardin ou aménager le garage en bureau. Afin de vous orienter pour l’extension d’une maison ancienne, voici quelques critères à prendre en compte en amont du projet.
Comme évoqué, c’est d’abord l’urbanisme local qui peut vous guider dans le projet d’extension d’une maison ancienne. Tout ce qui est interdit s’exclut automatiquement. Analysez votre terrain, les limites de propriété. Tenez compte du vis-à-vis pour éviter de déjeuner nez à nez avec les voisins. Pensez aussi à maintenir suffisamment d’espace pour le stationnement. Analysez l'état du bâti ancien et sa résistance si vous adossez un bâtiment neuf par exemple. Pour une extension intérieure, faites vérifier l'état de la charpente et du plancher pour l'aménagement des combles. La hauteur des pièces importe aussi pour le projet d'implantation d'une mezzanine par exemple.
Qu’il s’agisse de l’extension d’une maison en brique rouge ou d’une extension moderne sur une maison traditionnelle, dans tous les cas prenez en considération le style de l’existant. Les agrandissements de maisons anciennes ont pour but premier d’accroître la surface de vie de votre intérieur. Toutefois, le design et l’harmonie importent si vous souhaitez faire partie des plus belles extensions de maison. La jonction du contemporain et de l’ancien comme celle du bois et de la pierre sont tout à fait envisageables. Prenez soin d’y réfléchir avec l’aide d’un architecte.
En synthèse, votre réflexion pour l’extension d’une maison ancienne vous conduit à choisir une solution parmi les suivantes :
Agrandir une maison ancienne présente un coût souvent conséquent étant donné que vous rajoutez en général une construction à part entière à l’habitat existant. Bien sûr, plusieurs critères influent sur le prix. Voici des estimations de coûts au m2 afin de vous aider dans votre réflexion.
Raisonnez le budget de l’agrandissement au m2. Évidemment, une extension de 100 m2 ne présente pas le même budget en euros qu’un simple aménagement d’un garage de 18 m2. Selon les matériaux retenus pour l’extension d’une maison ancienne, les prix fluctuent fortement. Pour un projet contemporain et abordable, choisissez le bois voire des blocs du type container.
Pour une extension en bois, comptez sur un budget de 2 000 à 3 800 euros au m2. Un agrandissement à ossature métallique présente un coût semblable au bois. En choisissant le parpaing ou la brique, la fourchette basse s’établit plutôt à 1 800 euros le m2. Le prix maximum est alors comparable aux matériaux précédents, le bois et le métal.
Sans surprise, l'agrandissement d'une maison par l'aménagement d'un garage mitoyen constitue l'extension la moins chère avec une fourchette de 1 500 euros à 3 200 euros le m2 selon les finitions. La véranda suit avec un coût compris entre 1 500 et 3 500 euros le m2. Dans les extensions accessibles à moins de 2 000 euros le m2, citons aussi l'aménagement des combles qui se situe entre 1 500 et 4 000 euros le m2. Si vous envisagez le rajout d’une construction traditionnelle, de surélever la toiture pour un étage supplémentaire ou une extension de type bloc à toit plat, comptez un minimum de 1 800 à 1 900 euros le m2. La fourchette haute de ces extensions se situe autour de 3 800 à 4 000 euros le m2.
Voyons quelques idées pour l’extension d’une maison ancienne, qu’elle soit horizontale ou verticale. Ce sont les cas les plus courants rencontrés en architecture pour agrandir l’espace de vie intérieur d’un logement.
Selon l’exposition du soleil et les ouvertures de la maison, vous pouvez envisager l’agrandissement de la maison sur le côté ou sur la façade, avec l’ajout d’une véranda ou d’une verrière. Les ossatures bois ou métalliques se marient parfaitement avec les vieilles pierres de l’habitat ancien. Une simple terrasse couverte permet aussi d’augmenter la surface habitable dans les régions au climat clément. L’installation d’un poêle extérieur autorise alors un usage toute l’année.
Les maisons de ville trouvent dans la surélévation de la toiture une solution d’extension avec la création d’un étage supplémentaire. Faute de surface disponible au sol, l’agrandissement en hauteur représente une réelle opportunité. Il s’agit de travaux lourds. Demandez conseil à des experts. Faites appel à un cabinet d’architecture.
Agrandir l’intérieur de l’habitat par l’aménagement des combles constitue une idée simple et classique. Diverses solutions existent en matière d’isolation de la toiture notamment. N’omettez pas d’examiner l’état de la charpente et du toit de votre maison ancienne. Leur rénovation peut s’avérer indispensable avant de poser la laine de verre. Les matériaux disponibles sur le marché sont variés ainsi que les techniques d’isolation.
La mode est à l’extension à toit plat sur une maison ancienne. Cet agrandissement sous forme de cube présente un double avantage. Au rez-de-chaussée, la surface habitable accueille de nouvelles pièces, salon, cuisine, chambre, etc. À l’étage, sur le toit, c’est une grande terrasse extérieure qui s’offre à vous. Avec ces idées et conseils, vous voilà armé pour entamer la réflexion en vue de l’extension d’une maison ancienne. Que vous optiez pour un agrandissement au sol ou en hauteur, voire à l’intérieur du logement, des solutions existent.