L’architecte paysagiste

Dans le cadre d'une rénovation il est possible que vous deviez demander l'intervention d'un architecte. Mais quelles sont réellement les missions de l’architecte spécialiste de l’aménagement extérieur ? L’architecte paysagiste est peu connu du grand public et son métier, souvent confondu avec ceux de paysagiste ou de jardinier. Décryptage de cette profession passionnante.

L’architecte paysagiste : ses missions

Concevoir un parc ou un espace planté, se prononcer sur l’implantation définitive d’une ligne TGV et de l’aménagement de ses abords, rassemblement de parcelles, intervenir sur l’aménagement des berges d’un cours d’eau en vue de recevoir le public… Autant de missions assurées par l’architecte paysagiste ! Sans ce professionnel, pas d’espaces verts dans nos villes et de sauvegarde des paysages ruraux. Il ne faut pas le confondre avec le jardinier-paysagiste, qui se consacre davantage aux plantes et à leur culture ; l’architecte paysagiste est avant tout un concepteur qui peut posséder un diplôme d’ingénieur.

S’il ne manie que peu la bêche et le râteau, il maîtrise davantage l’ordinateur, les arcanes de l’administration et possède un bon coup de crayon ! On fait appel à l’architecte paysagiste, qu’il soit salarié d’une agence, indépendant ou encore rattaché à une collectivité, pour un rôle consultatif en cas de chantiers ayant un fort impact sur le paysage, pour participer à la politique de sauvegarde du patrimoine paysager comme les jardins de monuments historiques, par exemple, mais aussi pour la conception et la maîtrise d’œuvre de différents projets publics ou privés : jardins, squares, promenades, etc.

L’architecte paysagiste : sa formation

Tout débute après le bac, de préférence S ou STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) si possible préparé dans un lycée agricole ou horticole. L’étudiant se dirige vers un BTSA mention « aménagements paysagers » ou « productions horticoles » qui constitue la première marche de sa formation et lui donne de bonnes bases en matière de connaissance du vivant et de paysagisme. Mais c’est en intégrant une école privée ou un Master spécialisé, à l’instar de son collègue architecte d’intérieur, qu’il finira par devenir architecte paysagiste Diplômé d’État (DE). Un titre qui sanctionne donc 5 années d’études post-bac, tout comme pour l’architecte DE. Parmi les formations les plus prisées : Les Écoles Nationales Supérieures (ENS) du paysage de Marseille, Lille ou Blois, Agrocampus-Ouest (titre d’ingénieur)…

Nanti de son diplôme, l’architecte paysagiste DE peut intégrer une agence, exercer en libéral ou encore intégrer une collectivité territoriale, comme par exemple un service « Espaces verts ». Pouvant répondre à des appels d’offres publics, il peut participer à des chantiers pluridisciplinaires où se mêlent architecture, paysagisme, décoration : la restauration de châteaux avec jardins en est un bon exemple, où l’architecte paysagiste peut être amené à travailler aux côtés d’architectes du patrimoine, ou d’architectes des bâtiments de France (ABF), etc.

Avec sa parfaite connaissance des contraintes naturelles et techniques de l’environnement, l’architecte paysagiste est à même de réaliser les analyses nécessaire à la mise en œuvre du chantier. Grâce à ses capacités de conception et à sa créativité, il propose des esquisses, croquis, plans… Enfin, sa familiarité avec l’administration lui permet de prendre en charge tous les aspects réglementaires du projet.