Parmi les nombreuses spécialisations du métier d’architecte, certaines se consacrent plus spécifiquement à la réhabilitation, l’entretien et la sauvegarde des monuments historiques et autres bâtiments patrimoniaux. Ces spécificités nous permettent de distinguer les métiers d'achitecte en patrimoine, d'architecte en chef des monuments historiques (ACMH) et d'architecte et urbanistes de l'état.
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Au quotidien, l’architecte du patrimoine réalise des recherches historiques autour des édifices à protéger ainsi que des analyses des bâtiments à rénover : état des matériaux, type de construction, datation… Il supervise la restauration du monument ou encore conçoit une extension, un agrandissement ou encore un changement de destination. L’architecte du patrimoine intervient en cas de constructions ou de travaux à proximité d’un bâtiment ou d’une zone protégée. Enfin, il peut également travailler pour un particulier propriétaire d’un bâtiment inscrit ou classé au titre des monuments historiques ; il peut alors travailler avec un architecte d’intérieur et/ou un architecte paysagiste.
L’architecte du patrimoine est tout d’abord un architecte DPLG, DE, et/ou HMONP qui a obtenu le Diplôme de spécialisation et d’approfondissement (DSA) de l’École de Chaillot, mention Architecture et Patrimoine. A l’issue de cette formation sélective de 2 ans, il est apte à intervenir sur des bâtiments protégés, la plupart du temps en libéral.
Son statut est particulier : l’architecte en chef des monuments historiques est en effet à la fois un fonctionnaire et un professionnel libéral.
Rattaché au ministère de la Culture, recruté via un concours d’État très sélectif dont la préparation peut durer plusieurs années, l’ACMH est avant tout un architecte du patrimoine qui a suivi le cursus de l’École de Chaillot. Une fois validées les épreuves orales, écrites et techniques, il est ensuite affecté à une circonscription géographique et joue un rôle de conseil auprès des services du ministère pour le classement et l’inscription de monuments, la programmation des travaux d’entretien et de rénovation, la surveillance de l’état des bâtiments, etc.
Parallèlement, l’architecte en chef des monuments historique a l’exclusivité de la maîtrise d’œuvre pour tous travaux portant sur un élément classé monument historique et appartenant à l’État dans sa circonscription : dépôt des autorisations, suivi des travaux…
Ce corps de hauts fonctionnaires est constitué d’architectes diplômés d’État. Ils interviennent directement dans l’élaboration des politiques de sauvegarde et de protection du patrimoine en dispensant des conseils, des recommandations et en produisant des rapports d’expertise. Ils coordonnent la réalisation d’analyses et de recherches, enseignent ou encore exercent des tâches de maîtrise d’œuvre et de conception.
Rattachés au ministère de la Culture ou au ministère du Développement durable, ce sont de fins connaisseurs des politiques publiques et des collectivités territoriales. Leurs connaissances poussées en matière d’urbanisme leur permettent d’appréhender des enjeux complexes, aussi bien historiques que sociaux. Les architectes et urbanistes de l’État sont recrutés sur concours et suivent ensuite une formation d’un an. En se spécialisant en patrimoine, ils accèdent au titre d’architecte des bâtiments de France.
Protecteurs du patrimoine bâti, les architectes spécialisés dans les monuments historiques sont relativement peu nombreux ; avec plus de 45 000 bâtiments classés monuments historiques en France, leur tâche est immense !